Ber­lin sans dépor­ta­ti­ons – Soli­da­rité sans fron­tiè­res

Jour­née inter­na­tio­na­le d’actions cont­re le régime euro­péen des fron­tiè­res
18.03.2017 + 12 h+ aéro­port Schö­ne­feld

Pla­kat zur Demons­tra­ti­on

L’aéroport de Ber­lin-Schö­ne­feld n’est pas seu­le­ment un car­re­four important de la capi­ta­le, mais aus­si un lieu cen­tral du régime euro­péen des fron­tiè­res.
Actu­el­le­ment, deux fois par mois, des vols char­ter par­tent pour expulser les gens aux pays des Bal­kans occi­den­taux, qui étai­ent décla­rés des états tiers sûrs. Dans les mois pro­chains une aug­men­ta­ti­on mas­si­ve des dépor­ta­ti­ons est à venir : des mil­liers d’Afghans seront ren­voy­és aux pays détruits par la guer­re et encore mar­qués par un con­flit armé. En effet, avec son «plan à 16 points», Ange­la Mer­kel appel­le à des « efforts nationaux » pour plus d’expulsions et pré­voit d’établir des cen­tres de départs grou­pés à pro­xi­mité des aéro­ports.

Nous nous oppo­sons à cet­te poli­tique de clo­i­son­ne­ment : Nous ne vou­lons pas que de per­son­nes soi­ent traitées com­me des cri­mi­nels, accom­pa­gnées par la poli­ce, arra­chées à leur famil­le et à leurs ami_e_s et regrou­pées dans des aéro­ports avant d’être sim­ple­ment aban­don­nées quel­ques heu­res plus tard dans l’un des lieux les plus dan­ge­reux au mon­de. Au lieu de clas­ser les réfugié_e_s en fonc­tion d’une per­spec­tive de séjour « posi­ti­ve » ou « néga­ti­ve », en fonc­tion de natio­na­lités, de motifs de fui­te ou d’utilité éco­no­mi­que, nous avons besoin d’une lut­te com­mu­ne cont­re la divi­si­on racis­te ! Au lieu d’attiser la peur et la hai­ne et de pol­lu­er encore le cli­mat poli­tique en Alle­ma­gne, nous avons besoin d’une -poli­tique de la soli­da­rité qui deman­de une bon­ne vie pour tous!

Le 18 Mars, nous mani­fest­ons à l’aéroport de Schö­ne­feld pour not­re visi­on de Ber­lin, où la migra­ti­on n’est pas une menace, où le «Bien­ve­nu» n’est pas une ques­ti­on de con­jonc­tu­re poli­tique, mais com­pris com­me la pos­si­bi­lité de res­ter. Ber­lin, où per­son­ne ne doit avoir peur d’être expul­sé le len­de­main. Nous mani­fest­ons pour un Ber­lin com­me Vil­le de Soli­da­rité. Vil­le de Soli­da­rité pour nous signi­fie que tous ont accès à l’éducation, au loge­ment et aux soins de san­té – indé­pen­dam­ment de leur sta­tut de rési­dence !
En ce sens, nous deman­dons au nou­veau gou­ver­ne­ment de Land de Ber­lin, qui annon­ce un «chan­ge­ment con­cep­tu­el» en rap­port avec le droit de séjour et le droit d’asile dans son accord de coali­ti­on, de vrai­ment le réa­li­ser. Car l’accord annon­ce aus­si rem­pla­cer les expul­si­ons par le sou­ti­en ren­for­cé au „finan­ce­ment des retours“, par une poli­tique qui veut créer des invi­tes pour des départ volon­taires. Ce pro­jet est en aucun cas un chan­ge­ment con­cep­tu­el, mais sim­ple­ment une ten­ta­ti­ve de don­ner aux dépor­ta­ti­ons une appa­rence soi-disant humai­ne.

Avec la mani­fes­ta­ti­on à l’aéroport, nous sui­vons aus­si les mani­fes­ta­ti­ons des der­niè­res semai­nes: A Fran­c­fort et Munich, de nom­breu­ses per­son­nes se sont ras­sem­blées pour lut­ter cont­re les dépor­ta­ti­ons déjà fai­tes vers l’Afghanistan.

Des mil­liers de per­son­nes ont pro­tes­té aux États-Unis cont­re l’interdiction pour les réfu­giés et de nom­breux musul­mans d’entrer sur le ter­ri­toire, décré­tée par le pré­si­dent Donald Trump. Ces per­son­nes ont blo­qué les voies d’accès aux ter­min­aux, deman­dé l’autorisation d’entrer sur le ter­ri­toire pour leur famil­le, leurs voisin_e_s, leurs ami_e_s et ont fait de leurs vil­les, avec le slo­gan #here­tost­ay, des «vil­les sanc­tuai­res» ou «lieux de refu­ge » dans les­quels elles s’opposent à l’expulsion de migrant_e_s sans papiers.

Nous ne serons pas les seuls à mani­fes­ter: l’Hôtel City Pla­za à Athè­nes, qui a été occupé en avril 2016 et qui sert depuis de foy­er auto­gé­ré pour les réfugié_e_s et de lieu de lut­te cont­re le racis­me et pour la soli­da­rité, a décla­ré une jour­née inter­na­tio­na­le de soli­da­rité. Le 18 mars a été choi­si car à ce jour est la date anni­ver­saire de la signa­tu­re de l’accord ent­re l’UE et la Tur­quie – un accord hon­teux avec le régime d’Erdoğan qui fait de la Tur­quie un « État tiers sûr » pour les réfu­giés et faci­li­te ain­si les expul­si­ons et le clo­i­son­ne­ment. Il ne repré­sen­te qu’un seul des nom­breux accords exi­s­tants déjà ou pré­vus avec des États dic­ta­to­ri­aux qui visent à empêcher la migra­ti­on ou le retour des réfu­giés. Des mani­fes­ta­ti­ons auront lieu en Grè­ce, en Alle­ma­gne, en Ita­lie, en Espa­gne, en Suis­se et en Autri­che. Nous rejoi­gnons à cet­te date un mou­ve­ment de pro­te­sta­ti­on euro­péen cont­re le régime bru­tal des fron­tiè­res et pour la liber­té de cir­cu­la­ti­on.

POUR LE DROIT DE VENIR DE RESTER ET DE PARTIR
DROITS EGAUX POUR TOUS

Welcome2Stay, LA:IZ, Bünd­nis für bedin­gungs­lo­ses Blei­be­recht, Afri­que-Euro­pe-Inter­act, Bünd­nis gegen Lager, Cora­sol, Stop Depor­ta­ti­on, Flücht­lings­rat Bran­den­burg, Inter­ven­tio­nis­ti­sche Lin­ke Ber­lin, Watch the Med Alarm­pho­ne und NAF (Neue Alter­na­ti­ve für Flücht­lin­ge)